jeudi 11 janvier 2018

Introspection du semestre en DFS, Oliveira Rodrigo



Salutations,

Ce semestre passé au sein du FabLab, dans le cadre de l'atelier DFS s'est avéré plutôt surprenant malgré les échos d'autres étudiants de la faculté me précédant dans l'atelier. Surprenant dans deux sens.

Tout d'abord par la dynamique de travail de l'atelier, qui est parmi une de mes meilleures expériences de travail, durant mes études dans la faculté d'architecture. Exit le rêve imaginaire des projets d'architecture, dans cet atelier on produit des "maquettes" qui ont une utilité physique et non pas des décorations de jury coûteuses. Egalement, j'ai trouvé dans cet atelier une essence spécifique de l'architecture maintes fois présenté en cours théorique mais absente dans la pratique : L'investigation. L'atelier nous pousse à faire des recherches complètes et cohérentes avec une certaine réalité et se confronter à des faits (qui font souvent mal d'ailleurs, quand on est habitué au monde idyllique d'étudiant en architecture).

Un autre aspect surprenant est que (ironiquement pour un atelier de fabrication digitale) j'ai retrouvé le plaisir et l'efficace d'un outil indissociable de l'architecte qui avait peu à peu disparu de mes méthodes de travail : Le dessin à la main. La ou ce travail était pénible et contraignant parfois pour un projet d'architecture, en design j'ai pu parfaitement m'exprimer et créer un style de dessin qui m'est propre pour explorer mes idées.


L'autre sens du surprenant est lié au thème et au déroulement de l'atelier face à ce thème. Cet atelier m'a été vendu par d'autres étudiant comme extrêmement libre ou l'on peut développer une idée dans n'importe quel domaine. Je trouve que la thématique de l'eau est malgré tout un champ extrêmement contraignant et amputait le FabLab des nombreux chemins qu'on aurait pu parcourir avec notre curiosité propre et esprit créatif, donc j'ai été plutôt déçu de cet aspect de l'atelier ce semestre, je pense que j'aurais été d'avantage motivé et été plus loin dans mes idées avec un sujet libre.

Le déroulement de l’atelier face au thème a été, selon moi, une lourdeur de réflexion, cette thématique de l'eau est extrêmement complexe et touche à de nombreux domaines dans le monde entier. Cela se traduit par une phase de départ très rapide pour tous qui s'est soldé par un échec cuisant dans énormément de groupes, pour finalement partir sur une très longue phase de recherche avant de pouvoir se lancer sur la construction d'un quelconque prototype. Le premier semestre de l'année étant plutôt court cella s'est avéré intense et plutôt frustrant de ne pas pouvoir aller plus loin. Mais c'est une expérience qui est tout de même bonne à apprendre et que l'on a peu l'occasion d'essayer en architecture (globalement, le lancement d'un atelier lambda de bachelier se résumait par une courte recherche et par l'implantation d'un bâtiment ensuite, auquel on justifie par la suite)



Mon ressentis du semestre dans l'atelier DFS est plutôt mitigé, je suis très satisfait de ce que j'ai pu produire malgré mes échecs et nombreux retours en arrière successifs provoquant des absences et retards, satisfait de ce que moi et mon binôme avons pu inventer comme concepts, des plus cohérents aux plus farfelus, mais je suis frustré de ne pas avoir plus de temps, de ne pas avoir démarré plus rapidement l'atelier, par exemple directement par le workshop (qui est le moment qui nous a ouvert les yeux sur le projet), je termine malgré tout le semestre avec un léger sentiment d'incomplet et je trouve ça dommage, mais bon, un projet n'est jamais terminé dira t-on, j'espère que le travail que j'ai pu produire servira un jour à quelqu'un un.



Merci à toute l'équipe de DFS pour ce semestre ainsi qu'à tout l'atelier, pour la bonne humeur et bonne ambiance durant ce quadri, ça faisait plaisir d'arriver le matin dans un atelier ou les étudiants ne tirent pas la tronche et sourient.

Oliveira Rodrigues Rodrigo