JOURNAL DE BORD Domaine
de Chevetogne
Jour 1 : « il
n’y a plus d’eau potable »
Jour d’arrivée, cette journée était dédiée à la découverte et exploration du domaine de Chevetogne.
Ce premier jour servait également de mise en situation pour le reste de la semaine. La condition était de simuler un petit village vivant en communauté, l’objectif principal est de récupérer de l’eau potable pour le village. Nous étions disposés en autogestion absolue et devions nous répartir en groupes afin de partir à la recherche d’eau potable pour notre petite communauté, à l’aide de tous les moyens possibles sur place. Notre groupe fut constitué de Alfaro Lozano Christina, Denche Sanz María, Lapointe Lucie, Oliveira Rodrigues Rodrigo et Rigal Jean-Baptiste.
Jour d’arrivée, cette journée était dédiée à la découverte et exploration du domaine de Chevetogne.
Ce premier jour servait également de mise en situation pour le reste de la semaine. La condition était de simuler un petit village vivant en communauté, l’objectif principal est de récupérer de l’eau potable pour le village. Nous étions disposés en autogestion absolue et devions nous répartir en groupes afin de partir à la recherche d’eau potable pour notre petite communauté, à l’aide de tous les moyens possibles sur place. Notre groupe fut constitué de Alfaro Lozano Christina, Denche Sanz María, Lapointe Lucie, Oliveira Rodrigues Rodrigo et Rigal Jean-Baptiste.
Jour 2 : Exploration du domaine de Chevetogne
La situation mise en place il était temps d’explorer le domaine à la recherche de pistes envisageables à la récupération d’eau. Pour se faire nous avons exploré le domaine à travers les bois, en évitant les routes humaines tracés, passer par le milieu des bois nous semblait plus réaliste et intéressant pour partir à l’exploration et à la recherche d’eau courante dans le domaine.
Jour 3 : Réalisation d’un filtre basique à trois étages
Cette journée est dédiée à la conception des premiers systèmes de captation d’eau. Dans notre première piste, nous avons supposé que l’eau écoulant du toit est issue de la condensation de la toiture ainsi que de l’eau de pluie, la gouttière étant encrassé il était indispensable de filtrer cette eau afin de la rendre propice à la consommation humaine.
Nous avons opté pour la mise en place d’un filtre vertical,
pouvant être installé à proximité, sur une arrivée d’eau verticale, s’écoulant
donc du toit de la résidence à travers une gouttière. Le débit d’eau nous
semblait intéressant et facile d’accès car faisant partie intégrante à la
résidence. L’idée secondaire à ce prototype était de pouvoir le réutiliser par
la suite sur le lit d’une rivière à proximité, en détournant l’eau afin
d’installer le filtre et pouvoir récupérer un débit d’eau plus important.
Sur base de nos connaissances primaires sur le sujet, et sur
le matériel disponible, nous avons entamé la construction d’un système de
filtre triple construit à l’aide de branches coupés sur place ainsi que de
conteneurs en tissu pouvant accueillir les divers filtres. Le principe de ces
filtres était de réduire au maximum les impuretés de l’eau, du plus gros au
plus petit, avec des matériaux pouvant être récupérer ou crée sur place.
Dans notre exploration du domaine le principal matériau qui
a attiré notre attention était la mousse des bois, grâce à sa forme constituée
de micro filaments et de sa capacité à se gorger d’eau, nous avons supposé que
la mousse pouvait jouer un rôle filtrant. L’étape suivante était de récupérer
cette mousse, la nettoyer et la placer dans le premier conteneur du filtre.
Le dernier élément se devait d’être encore plus petit afin
de se débarrasser des microorganismes restants. Conjointement à la recherche
d’un autre groupe, qui expérimentait les propriétés filtrantes du charbon à
l’échelle microscopique grâce aux microporosités du charbon actif, nous avons
opté pour cet élément en tant que dernier filtre de notre prototype. L’avantage
de ce dernier était de pouvoir le fabriquer sur place à l’aide d’un four de
boue monté à très haute température afin d’essayer d’obtenir du charbon
actif.
Le fruit de cette coopération et partage de connaissances
devrait nous permettre de finaliser notre filtre, il ne restait plus qu’à
attendre le résultat de la combustion dans le four crée par l’autre groupe, le
processus étant relativement long il faudra attendre le jour suivant pour
terminer le prototype de filtre.
Jour 4 : Expériences
sur divers filets à nuage
Ce jour-là, nous avons voulu comprendre et expérimenter les filets à nuage dans le domaine, pouvoir capter de l’eau directement à partir de l’air ambiant, très humide en forêt, nous semblait être une piste intéressante à explorer pour récupérer de l’eau de manière accessible.
Ce jour-là, nous avons voulu comprendre et expérimenter les filets à nuage dans le domaine, pouvoir capter de l’eau directement à partir de l’air ambiant, très humide en forêt, nous semblait être une piste intéressante à explorer pour récupérer de l’eau de manière accessible.
Entre autres, l’utilisation de filets à nuage nous rappelait
fortement le comportement des araignées en forêt, pouvant tresser des toiles au
gabarit important par rapport à leur taille et ayant la capacité de récupérer
énormément de gouttes d’eau sur leur toile. L’idée d’imiter ce phénomène afin
de récupérer de l’eau potable nous attirait, ce à quoi nous avons répondu par
la création de trois filets à nuage différents afin d’expérimenter lequel
pouvait correspondre au mieux à ce que la nature est déjà capable de réaliser.
La mise en place des filets se fait à partir d’un cadre en
bois, attaché en rectangle et équipé en son centre des différents filets. La
base des cadres est équipée d’une gouttière aboutissant sur un sceau. Trois
cadres avec trois matériaux différents ont été réalisées pour cette expérience.
Le premier cadre est le plus classique, il s’agit de filets
utilisés pour contenir des patates ou des copeaux de bois, facilement trouvable
à proximité ou plus loin dans divers commerces à moindre prix. Les filets sont
attachés au cadre grâce à des ficelles.
Le second cadre est plus inspiré des araignées, il est
constitué d’une toile tressée avec un fin fil de fer sur le cadre, nous avons
supposé que ce matériau pouvait condenser facilement et permettre à l’eau de
couler aisément jusqu’à la gouttière pour pouvoir être récupéré. Les fils sont
tissés verticalement et attachés à une série de visses, puis tressés entre eux
afin de créer un contact entre les fils.
Le dernier filet n’en est pas vraiment un, il s’agit
d’avantage d’une surface pleine faisant simili de filet. Nous avons utilisé du
papier bulles en guise de capteur d’eau, l’idée nous est inspirée par
l’anatomie de la carapace des scarabées, de forme bosselée qui augmente la
surface de captation et permet à l’eau de percoler et de s’accumuler entre les
bosses avec la gravité.
Les filets crées, il ne reste plus qu’à les installer dans un lieu propice.
Après notre exploration du domaine, le lieu le plus estimé était à proximité de
la rivière, dans les endroits ou la mousse est particulièrement présente. Nous
avons eu du mal à stabiliser les cadres dans la forêt, nous avons donc utilisé
des branches sur place afin de les équilibrer.
De retour à la résidence, nous avons dû abandonner le filtre
à trois étages, malheureusement le processus de création de charbon actif s’est
révélé plus compliqué que prévu et nous n’avons pas pu obtenir du charbon actif
afin de finaliser le filtre. Fatalement, l’eau déjà obtenue par la gouttière
s’est avéré plus salle sortant du filtre qu’en entrant, la supposition de ce
phénomène est que la mousse et le sable ne sont pas suffisamment propres pour
servir de filtre, peut-être qu’après
quelques cycles d’utilisation ce problème serait résolu, mais le temps nous manquait.
quelques cycles d’utilisation ce problème serait résolu, mais le temps nous manquait.
Jour 5 : Vérifications
et départ du domaine
Le dernier jour est le moment de vérifier le résultat des filets à nuage, ce à quoi nous nous attelons tôt le matin afin de pouvoir observer l’eau déposé sur les différents filets et établir nos conclusions sur les matériaux utilisées ainsi que leur pertinence pour une utilisation future.
Le dernier jour est le moment de vérifier le résultat des filets à nuage, ce à quoi nous nous attelons tôt le matin afin de pouvoir observer l’eau déposé sur les différents filets et établir nos conclusions sur les matériaux utilisées ainsi que leur pertinence pour une utilisation future.
Le premier cadre, avec des filets à nuage classique était
inefficace, l’erreur ici a été d’avoir installé la maille des filets dans la
mauvaise orientation, de ce fait l’eau ne coulait pas convenablement à travers
la maille.
Le second cadre, avec du fil de fer, n’a pas abouti à un
résultat intéressant, l’eau condensé sur les fils n’était pas satisfaisante, il
aurait été intéressant de faire plus de recherches sur les toiles d’araignée
pour concevoir un prototype plus inspiré.
Le dernier cadre est celui du papier bulle, l’eau récupéré
était uniquement due à la condensation, la quantité d’eau récolté était minime.
Outres les erreurs de conception/installation, le lieu
manquait finalement de nuages pour pouvoir capter efficacement l’eau de l’air
ambiant, le site s’est avéré être inapproprié aux filets à nuage.
Pour en revenir sur le filtre à trois étages, l’eau s’était retrouvé
d’avantage sale et jaunâtre en sortant de la gouttière lors des premiers
filtrages, avec une forte odeur de mousse écorces. Nous avons supposé que le
sable et la mousse contenaient encore des impuretés et il faudrait mieux nettoyer
les matériaux primaires pour un filtrage futur, cependant en fin de semaine
l’eau avait retrouvé une certaine clarté et semblait plus propre qu’au départ.
Il faudrait pouvoir terminer le système avec du charbon actif afin de pouvoir
établir une conclusion plus aboutie sur sa capacité filtrante.