jeudi 16 novembre 2017

Introspection


Avant d’entamer notre voyage à Chevetogne, j’étais curieuse d’en apprendre plus sur ce lieu. Ma colocataire m’a parlé de cet endroit avec enthousiasme car elle s’y rend de temps en temps. J’ai découvert que c’était un parc de loisir, avec une atmosphère plutôt familiale et j’ai donc eu dû mal, dans un premier temps, à m’imaginer le lien avec notre projet et surtout comment allait se passer notre semaine.

Nous sommes arrivés lundi en voiture. Après s’être égaré à l’entrée principale, on nous indique le chemin de notre logement qui est en réalité assez excentré du domaine, au bord de la forêt.
Cette forêt fut un élément essentiel du séjour puisque nous y passions nos après-midi à la recherche de dispositifs de suivie. Le premier jour, nous avons eu une approche d’observation. On arpente le domaine, en se donnant comme premier objectif d’aller à « la mine d’or », mais même à l’aide du tractopelle, je n’ai pas trouvé d’or. En continuant notre route, nous avons vu un lac, des plaines de jeux, une air de barbecue et des chalets. Pendant notre présentation le soir même, on a réalisé que le
fils conducteur de l’eau nous a échappé, nous avons eu un regard trop global lors de notre expédition.
Les jours suivants en seront autrement et notre état d’esprit lors de nos sorties sera complètement dirigé par la recherche de l’eau potable. D’abord, nous avons récupéré l’eau par des moyens spontanés : c’est à dire récupérer le dépôt de rosé sur l’herbe, sur les feuilles, ou l’extraire de la mousse. Les derniers jours, nous avons conçu des dispositif plus élaborés, plus réfléchit : en utilisant des déchets comme récipient, en faisant un feux afin d’assainir l’eau et en créant un filtre avec des éléments de la vie quotidienne comme un tampon.
Au fur et à mesure des jours, nous avons progressivement acquis une aisance et évolués, à l’image de chasseurs-cueilleurs devenant sédentaires.

Tous les jours, la matinée était consacrée au projet du semestre. travaillant dessus depuis plusieurs semaines maintenant, nous avons déjà définit notre thème qui est la capture de la rosée.
Avec mon binôme, nous avions préparé un prototype préalablement construit afin de le tester à Chevetogne. Une fois sur place, nous avons créé de nouveaux prototypes afin de multiplier nos observations et conclusions. Les résultats ont tous été décevants mais pour des raisons différentes. Nous avons donc pu comparer ces multiples échecs entre eux et finalement en tirer des conclusions.
Nous avons finalement compris des mécanismes et des phénomènes qui manquaient à notre réflexion.
Nous sommes cependant encore loin d’obtenir des résultats satisfaisants. A présent, nous continuons nos expériences en sachant que nous avons pris plus d’aisance avec ce sujet et avec le sentiment d’avoir franchi une étape.


Cette semaine aura été bénéfique. Nous avons pu nous concentrer sur le projet par cette situation unique. Cela aurait été certainement moins immersif de venir à Flagey toute le semaine. Aussi, on verra probablement, dans les séances à venir, un atelier plus interactif et plus soudé grâce à la cohésion que nous avons développé à Chevetogne.