Avant d’entamer
notre voyage à Chevetogne, j’étais curieuse d’en apprendre plus
sur ce lieu. Ma colocataire m’a parlé de cet endroit avec
enthousiasme car elle s’y rend de temps en temps. J’ai découvert
que c’était un parc de loisir, avec une atmosphère plutôt
familiale et j’ai donc eu dû mal, dans un premier temps, à
m’imaginer le lien avec notre projet et surtout comment allait se
passer notre semaine.
Nous sommes arrivés
lundi en voiture. Après s’être égaré à l’entrée principale,
on nous indique le chemin de notre logement qui est en réalité
assez excentré du domaine, au bord de la forêt.
Cette forêt fut un
élément essentiel du séjour puisque nous y passions nos après-midi
à la recherche de dispositifs de suivie. Le premier jour, nous avons
eu une approche d’observation. On arpente le domaine, en se donnant
comme premier objectif d’aller à « la mine d’or »,
mais même à l’aide du tractopelle, je n’ai pas trouvé d’or.
En continuant notre route, nous avons vu un lac, des plaines de jeux,
une air de barbecue et des chalets. Pendant notre présentation le
soir même, on a réalisé que le
fils conducteur de
l’eau nous a échappé, nous avons eu un regard trop global lors de
notre expédition.
Les jours suivants
en seront autrement et notre état d’esprit lors de nos sorties
sera complètement dirigé par la recherche de l’eau potable.
D’abord, nous avons récupéré l’eau par des moyens spontanés :
c’est à dire récupérer le dépôt de rosé sur l’herbe, sur
les feuilles, ou l’extraire de la mousse. Les derniers jours, nous
avons conçu des dispositif plus élaborés, plus réfléchit :
en utilisant des déchets comme récipient, en faisant un feux afin
d’assainir l’eau et en créant un filtre avec des éléments de
la vie quotidienne comme un tampon.
Au fur et à mesure
des jours, nous avons progressivement acquis une aisance et évolués,
à l’image de chasseurs-cueilleurs devenant sédentaires.
Tous les jours, la
matinée était consacrée au projet du semestre. travaillant dessus
depuis plusieurs semaines maintenant, nous avons déjà définit
notre thème qui est la capture de la rosée.
Avec mon binôme,
nous avions préparé un prototype préalablement construit afin de
le tester à Chevetogne. Une fois sur place, nous avons créé de
nouveaux prototypes afin de multiplier nos observations et
conclusions. Les résultats ont tous été décevants mais pour des
raisons différentes. Nous avons donc pu comparer ces multiples
échecs entre eux et finalement en tirer des conclusions.
Nous avons
finalement compris des mécanismes et des phénomènes qui manquaient
à notre réflexion.
Nous sommes
cependant encore loin d’obtenir des résultats satisfaisants. A
présent, nous continuons nos expériences en sachant que nous avons
pris plus d’aisance avec ce sujet et avec le sentiment d’avoir
franchi une étape.
Cette semaine aura
été bénéfique. Nous avons pu nous concentrer sur le projet par
cette situation unique. Cela aurait été certainement moins immersif
de venir à Flagey toute le semaine. Aussi, on verra probablement,
dans les séances à venir, un atelier plus interactif et plus soudé
grâce à la cohésion que nous avons développé à Chevetogne.