Low-Tech.
Dans
la recherche d’un contexte d’implantation de notre « device »,
nous commençons par une analyse du manque d’eau au niveau mondial.
Sur
la carte nous remarquons très vite que le continent le plus touché
par la rareté de l’eau est le continent Afrique. L’entièreté
du continent a des difficultés liées à l’eau que ce soit d’un
point de vue « physique » ou autrement dit climatique
dans les pays chaud, et économique dans le centre de l’Afrique.
Carte climatique (Afrique) :
[http://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/developpement-durable-mali-oasis-biodiversite-570/page/6/]
S’en
suit une étude plus approfondie du continent Africain, la première
étape est une analyse du climat.
Nous
pouvons apercevoir sur la carte que l’Afrique est constituée de 6
zones climatiques.
Une
des particularité (due à l’équateur) est la forte humidité au
centre de l’Afrique, qui est extrêmement verte. Et au plus nous
nous éloignons du centre, au plus nous nous dirigeons vers des zones
de plus en plus arides.
Les
deux zones vertes les plus centrales ont la particularité de ne pas
avoir de saisons sèches.
Carte de l’accès à l’assainissement des eaux usées en zone rurale (Afrique)
[http://www.un.org/spanish/waterforlifedecade/africa.shtml]
Une grande attention va être portée à l’étude des pays les plus nécessitant un traitement/ assainissement des eaux usées.
Nous
focalisons notre recherche sur les résultats en zones rurales.
Bien
que dans de nombreux pays, les zones urbaines ne sont pas énormément
développées, nous trouvons toutefois souvent un réseau de
raccordement à l’eau. (Même si celui-ci n’est pas toujours
efficace)
Tandis
qu’en zone rurale, le raccordement n’est pas existant, ils sont
donc plus nécessiteux d’un accès à une eau potable. Certaines
méthodes de distributions sont toutefois mises en place de manière
informelle.
[https://www.pri.org/stories/2014-10-27/map-shows-which-deadliest-infectious-disease-where-you-live]
Sur
cette carte des maladies les plus présentes, et meurtrières dans
chaque pays, nous nous rendons compte qu’il y a principalement 4
maladies répandues sur toute l’Afrique.
Sida
→
Infection par rapport sexuels, sang infecté.
Tuberculose
→
Infection par la salive principalement.
Malaria
→
Infection par sang infecté, piqure de moustique.
Diarrhées
→
Infection par bactérie E Coli, contenue dans les eaux non traitées.
Nous
imaginons que l’impact de notre Low-Tech sera d’autant plus
efficace dans les pays où la première cause de mortalité est liée
au non traitement des eaux.
Situation Congo :
Situation Congo :
Notre
étude nous conduit naturellement vers la République Démocratique
du Congo.
1)
Climat équatorial, et climat tropical. (→
réduire évaporation de notre device)
2)
Moins de 25 % de la population a accès à une eau traitée.
3)
La plus grande cause de mortalité est due au non traitement de
l’eau.
Quelques données propre à la République Démocratique du Congo:
% de la population utilisant des sources EPA* en milieu urbain: 83%
% de la population utilisant des sources EPA en milieu rural: 31%
% de la population ayant accès à un assainissement adéquat de l'eau en milieu urbain: 36%
% de la population ayant accès à un assainissement adéquat de l'eau en milieu rural: 4%
*EPA: Eau Potable Améliorée -> Quand un accès de type puit, fontaine, ... est accessible à moins d'un kilomètre de l'habitation et fournit au minimum 20l/personne/jour.
Recherche
sur les besoins:
Afin
d’agrandir nos connaissances sur le sujet des besoins dans les pays
en voie de développement du point de vue de l’accès à l’eau
potable, nous nous sommes penchés sur les études effectuées par
l’OMS (Organisme Mondial pour la Santé), l’ONU (Nations Unies)
et sur leurs scientifiques travaillant et publiant sur le sujet.
Ainsi
d’après les Nations Unies, près de 1,8 milliards de personnes
dans le monde vivent à proximité, et utilisent une source d’eau
contaminée, par des matières fécales entre autre, et provoquant de
nombreuses maladies, comme la dysenterie, le choléra, la polio, …
Il
est aussi important de savoir que 80 % des eaux utilisées par
l’homme, et donc polluées, sont rejetées dans les rivières et
les mers sans aucun traitement. Ce qui participe à une pollution des
eaux toujours plus étendue.
Toujours
en se basant sur les Objectifs de Développement Durable, et en
particulier sur les cibles de ceux-ci. Nous pouvons remarquer
l’importance de l’épuration des eaux usées.
Cibles :
6.2
D’ici à 2030, assurer l’accès
de tous, dans des conditions équitables, à des services
d’assainissement et d’hygiène adéquats
et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une
attention particulière aux besoins des femmes, des filles et des
personnes en situation vulnérable.
6.3
D’ici à 2030, améliorer la qualité de l’eau en réduisant la
pollution, en éliminant l’immersion des déchets et en réduisant
au minimum les émissions de produits chimiques et de matières
dangereuses, en diminuant
de moitié la proportion d’eaux usées non traitées et en
augmentant considérablement à l’échelle mondiale le recyclage et
la réutilisation sans danger de l’eau.
C’est
donc l’analyse de cette problématique, qui nous a naturellement
dirigé à approfondir la question de l’épuration, autant d’un
point de vue des grosses installations que des installations à
petites échelles, avec et sans utilisation d’énergie électrique.
Nous
continuons nos recherches cette fois ci, en prenant en compte
l’utilisation des plantes dans le système d’épuration, ou
autrement dit : la phytoépuration.
Quel
Low-Tech ?
La
Phytoépuration !
Pourquoi
choisir la phytoépuration ?
-
Ne nécessite pas d’électricité. (Seule énergie nécessaire → Solaire → Photosynthèse)
-
Entretien presque nul ! (Pas de vidanges, juste un curage (tous les 10 ans))
-
Impact positif sur la biodiversité !
-
Avantages en terme de coûts et d’entretien (-> La technique d’épuration/assainissement la moins coûteuse !)
-
Nouvel intérêt pour la gestion des eaux usées
-
Importance qu’elle redonne aux plantes.
La
phytoépuration, c’est quoi ?
En
un mot →
Des plantes, un substrat et des micro-organismes.
De
ces 3 composants résulte une action combinée et sont la base de
tous les dispositifs de phytoépuration.
L’épuration
à proprement parlé n’est pas du fait des plantes, mais bien des
micro-organismes, l’action des végétaux en eux même est en
réalité limitée.
Les
plantes sont le support de fixation de ces micro-organismes, et
créées les conditions de vie nécessaire aux micro-organismes.
Le
substrat va être utile par phénomène d’adsorption (qui est la
fixation des molécules sur des surfaces solides), et la rétention
de polluants par réactions chimiques.
[La
phytoépuration – Assainissement collectif et individuel,
dépollution… ; Aymeric et Guillaume LAZARIN]
Quelle
pollution ?
Toute
sorte : organique, chimique et microbiologique.
Pollution
Organique :
Désigne
l’ensemble des substances d’origine biologique contenues dans les
eaux usées (Excrément, Urine, Fumier, …)
Ce
sont des molécules composées de Carbone, Azote et Phosphore, qui
sont tous les 3 oxydables.
Est-ce
que le fait de savoir qu’elles sont oxydables nous aides ?
Bien-sûr , cela signifie qu’en présence d’oxygène, les
micro-organismes (Aérobies) sont capables de dégrader ces éléments,
et ils les transforment en minéraux.
Les
plantes n’ont que très peu d’effet à ce niveau, ce sont les
micro-organismes qui vont assurer le gros du travail par différentes
réactions (Ammonification, nitrification, dénitrification).
Pollution
Chimique :
Une
grande diversité de molécules se cachent sous ce terme.
Ces
molécules proviennent de l’industrie , des transports, de
l’agriculture ainsi que de notre propre consommation.
La
phytoépuration est efficace contre les pollutions chimiques et cette
fois ci, c’est directement dans les plantes que nous trouvons la
solution. Les plantes n’ont évidemment pas besoin d’assimiler
des molécules chimiques pour leur croissance, bien au contraire cela
est même plutôt nocif pour elles.
Le
fait est que d’après les recherches actuelles dans le domaine, des
chercheurs ont mis en avant la capacité des plantes à capter,
assimiler, stocker et parfois même dégrader les polluants chimiques
nocifs.
Pollution
Microbiologique :
Les
eaux contaminées par les excréments peuvent être très riches en
micro-organismes tels que : bactéries, virus, parasites,
protozoaires, …
Ces
agents pathogènes, si ils sont rejetés dans l’environnement
peuvent contaminer les êtres vivants, et évidemment les humains
aussi.
Chez
nous le problème est rare, il frappe surtout les populations des
régions tropicales.
Un
des enjeux est donc la destruction des germes pathogènes.
Nous
allons considérer que les végétaux ne détruisent pas directement
les agents pathogènes, mais grâce à leurs racines elles vont
permettre le développement de bons micro-organismes, qui vont
éliminer les pathogènes par concurrence.
Les
scientifiques ont démontrés que la densité des micro-organismes
est extrêmement importante au niveau des racines (Rhizosphère)
car : il y a une production d’exsudats (Glucides, enzymes,
sels minéraux,...), il y a une grande oxygénation et c’est une
zone d’ombrage.
Autres
rôles des plantes ?
Matières
en suspension :
Regroupe
tout ce qui n’est pas dissous, et se retrouve en suspension dans
l’eau. Ceci est normalement problématique car provoque des
dysfonctionnements par colmatage.
En
phytoépuration, cela sera traité dans un bac vertical, comme tout
le reste. Ce sont les plantes qui vont se charger de traiter les
matières en suspension.
Toutes
ces matières vont former une couche sur le dessus du bac du
filtration, qui sera dé-colmaté par les nouvelles pousses des
plantes qui vont casser la croûte.
Ainsi
que sous l’action du vent si il y en a.
Evapotranspiration :
En
fonction de l’utilité du bac, son rôle sera plus ou moins
bénéfique.
Dans
le cas d’un traitement avant de relâcher les eaux dans la nature,
l’évapotranspiration va permettre de réduire la quantité
d’effluents à rejeter dans le milieu et/ou réduire les quantités
d’eaux pluviales à stocker.
C’est
un phénomène extrêmement complexe à appréhender vu son caractère
irrégulier, non permanent et anecdotique.
Mauvaises
odeurs :
Normalement
un filtre bien planté ne produit pas de gaz de fermentation,
responsable de mauvaises odeurs. De plus par l’écran qu’ils
forment avec leurs feuillage, ils parviennent à confiner les
éventuelles mauvaises odeurs.
Comment
fonctionnent les bacs ? (2
types de bacs. Vertical & Horizontal.)
Filtre
planté à écoulement vertical :
2
rôles : Filtration & Oxydation.
Filtration
→
Matières en suspension sont retenues en surface du massif filtrant.
Oxydation
→
Substrat sert de support aux bactéries qui assurent l’oxydation
des polluants organiques dissous.
Infiltration
par simple gravité, percolation au travers du massif filtrant et
ensuite drainage en fond de bac, vers le suivant.
En
général, dans ce bac, c’est le roseau commun qui est planté
(Phragmite), car il supporte très bien les phases d’inondations et
de repos, l’eau est particulièrement chargée, il se développe
très bien et décolmate la couche supérieure de boue si il y en a,
et fixe très bien le substrat.
Il
faut bien choisir la taille des granulats, ainsi que leurs
composition chimique ! Attention à éviter les granulats
calcaire qui se dissout et cause des dysfonctionnements.
Filtre
planté à écoulement horizontal :
Les
effluents reçus ici, sont préalablement filtrés. (Dans notre cas,
par le filtre vertical)
Une
des grandes différences est que ce filtre est en permanence saturé
en eau.
On
a ici un traitement biologique, qui fonctionne en deux mécanismes :
Partie
inférieure du filtre →
Pollution dégradée de façon anaérobie.
Partie
supérieure du filtre →
Pollution dégradée de façon aérobie.
Quelles sont les limites de la phytoépuration ?
Le
Climat :
Les
basses températures ne sont pas favorables à l’activité
bactérienne et le gel diminue la capacité d’infiltration et
d’oxygénation. Mais la phytoépuration n’est pas la seule à
craindre les température fraiche et le gel, pour tout système
d’épuration, c’est la même chose.
La
place :
Un
autre critère à prendre en compte est celui de la place que prend
le système. De grande surfaces sont nécessaire. Pour cela, par chez
nous c’est parfois compliqué à mettre en place vu l’urbanisation
et la densification de l’habitat.
Iris
des marais (Iris Pseudacorus)
T°
min= -20°c
Plante
fréquente jusqu’à 800m d’altitude. Elle apprécie les zones
humides et marécageuse tels que les bords d’étangs. Elle est très
tolérante mais a une préférence pour les milieux neutres et acides
plutôt que trop calcaire.
Efficace
pour la dépollution des sols contaminés aux métaux lourds comme le
Zinc et le Plomb. Incontournable en tant que plante épuratrice
Ils
ont de fabuleux pouvoirs de fixation des sols, principalement en
surface.
Joncs
(Juncus)
T°
min= -30°c
Apprécient
les lieux humides comme les fossés, les bords de cours d’eau, …
Laîches
(Carex)
T°
min= -30°c
Apprécient
les lieux humides comme les fossés, les bords de cours d’eau, …
Elimine
les germes pathogènes et très bonne fixatrice du substrat
Massette
(Typha Latifolia)
T°
min= -20°c
Plante
qui affectionne les eaux stagnantes et les rives lentes. Affectionne
les milieux humides en voies d’assèchement.
Plante
la plus utilisée en phytoépuration.
Croissance
rapide
Menthe
aquatique (Mentha Aquatica)
T°
min= -20°c
Culture
très facile, aime le soleil et les sols humide. Elle s’étale très
rapidement.
Classique
de la phytoépuration
Odorante
Très
bonne pour l’élimination de germes pathogènes
C’est
une espèce hyper accumulatrice de Nickel.
Scirpe
(Scirpus)
T°
min= -18°c
Caractéristique
des eaux dormantes, on la retrouve également en eaux calmes de
rivières.
Grand
pouvoir de fixation des sols grâce à son système racinaire.
Très
bonne pour oxygéner l’eau
Sources :
Livre :
[La
phytoépuration – Assainissement collectif et individuel,
dépollution… ; Aymeric et Guillaume LAZARIN]
Web :
http://baignades.sante.gouv.fr/baignades/editorial/fr/controle/interpretation.html
Documents
http://www.zylloo.com/documents/documents_pdf/Stat_fe_enfants.pdf (Unicef)
Documents
http://www.zylloo.com/documents/documents_pdf/Stat_fe_enfants.pdf (Unicef)