dimanche 7 janvier 2018

Introspection finale « Ce n’est pas en améliorant la bougie qu’on a inventé l’électricité  » Niels Bohr

Atterrie en DFS un peu par hasard mais sans a priori particulier. 


Au début, le sujet de récupération de l’eau potable auquel nous étions confrontés me paraissait quasiment insurmontable et surtout incompréhensible. Quel rôle nous les architectes avions à jouer là-dedans? 

Les premières semaines furent assez rudes, je pense que nous ne savions pas bien comment nous situer par rapport au sujet. Je me sentais totalement perdue, dépourvue de toute connaissance en la matière. Il y avait cette sensation absurde que je n’étais pas capable de répondre à la question qui était posée. Face à ce désarroi, le défi n’en a été que plus beau, essayant justement de le surpasser. 

Je commençais à dessiner des choses que je ne comprenais parfois pas moi-même mais sentais la nécessité de les voir surgir dans la réalité, ressentant ce besoin que l’idée dépasse les limites de mon seul imaginaire. Avec un regard innocent, les premières recherches débutèrent, pensant le prototype comme une forme, une matière, un objet.

Au fil des semaines, je commençais petit à petit à prendre confiance, commençant à maitriser le sujet. On mêlait physique, design, procédé,…, alors qu’on ne s’imaginait même pas que ceux-ci pouvaient être reliés. En effet, le grand intérêt de cet atelier étant de découvrir un autre univers. LA PHYSIQUE. Mot très vaste. Mot effrayant. Mot que j’évitais presque auparavant. Cette exploration nous a permis d’élargir nos champs de réflexion. L’ouverture d’esprit permettant d’envisager au delà simplement du design et des motifs puisque ces éléments nourrissaient en fait le projet. Dans cet atelier, on apprend à dépasser ses limites en quelque sorte et à avancer en terrain inconnu. Il y a là cette véritable soif d’apprendre qui efface les limites que l’on se donne. 

Le véritable coup d’envoi fut donné lorsque nous avons déterminé notre contexte : Récupérateur d’eau pour les randonneurs voyageant dans des climats montagnards. Je pense que c’était là une de nos meilleures décisions puisqu’on se sentait parfaitement à l’aise avec le sujet. Etant scout et faisant régulièrement des hikes pendant l’été, nous maitrisions au moins cette matière. Et puis, nous étions plutôt très enthousiastes à l’idée de travailler sur nos propres expériences.

Il est vrai que Circé et moi avons éprouvé quelques difficultés à trouver notre voie mais je pense que c’est aussi grâce à notre persévérance et motivation que nous avons pu atteindre un certain objectif. Nous avons exploré beaucoup de possibilités et ne nous sommes pas cantonnés à des idées reçues. Après chaque échec, on se remettait à table (parfois un peu dépitées) et comme par magie, d’autres idées faisaient surface. Sans trop y réfléchir, on testait nos intuitions. Le but étant d’essayer, essayer et réessayer encore. Il a été très intéressant de découvrir une nouvelle méthode de travail. Passer d’un projet à un autre où l’objectif n’est pas forcément le produit finit mais la démarche et le processus de travail. Cela a d’abord été très perturbant au mais en même temps vraiment enrichissant.

Je terminerai par dire que c’est surtout cette grande liberté de conception et de recherche que j’ai le plus apprécié.

Seul bémol : j’aurai aimé avoir davantage de formations FabLab et d’avoir accès à plus de machines, cela nous aurait beaucoup aidé puisqu’il est souvent arrivé que nous soyons confrontés à une envie de faire quelque chose mais que seul le manque de connaissances nous en empêchait.