La route fut
longue et sinueuse, parfois teintée de noir ou de gris, mais se termine
finalement sur une note positive !
En choisissant l’atelier DFS, j’avais
pour envie de me détacher d’un atelier de projet « traditionnel », de
peut-être travailler dans un domaine légèrement hors du champ de l’architecture
et d’apprendre à utiliser les outils mis à notre disposition pour pourvoir
enrichir mes connaissances et les réutiliser dans des projets futurs.
Dès les premières séances, après des
explications plus approfondies sur les enjeux de l’atelier et sur le sujet à
traiter j’ai trouvé cela intéressant, mais déroutant. « Faire de l’eau
potable avec des moyens low-tech ? » Comment faire ?
Il a donc fallu commencer par se
documenter, beaucoup lire, regarder ce qui existait déjà, critiquer,
questionner, étudier, tester, questionner encore…
Notre première intuition, à Valery et
moi, s’est donc orientée sur de la filtration avec des tissus. Mais après
plusieurs semaines de recherches, et de nombreux essais d’échantillons, l’expérience
s’est montrée inefficace. La taille des mailles nécessaires pour réussir à
rendre l’eau potable n’était pas réalisable en low-tech, et difficilement sans
notion de physique/chimie (ultrafiltration).
Ce fut d’abord pour moi une sorte d’échec
et de stress, car le semestre était déjà bien entamé, et il fallait tout
remettre en question, changer de projet, recommencer les recherches à zéro tandis
que nous étions à Chevetogne, au milieu de la forêt, sans matériel pour
rebondir… Aurions-nous le temps pour cela ?
Puis après quelque temps, nous nous
sommes rendus compte que cela avait surement été bénéfique, car nous nous étions
lancés trop vite tête baissée dans un projet sans réellement savoir ce que
signifiait le terme « eau potable », par quels moyens il était
possible aujourd’hui de traiter les eaux, comment cela fonctionnait… ?
Je pense finalement que cette
expérience a été enrichissante et que nos recherches ont peut-être même pu
servir à d’autres groupes de l’atelier.
Dès notre retour à Bruxelles nous
avons donc changé notre fusil d’épaule et concentré notre énergie sur un
nouveau projet de traitement des eaux usées à partir des plantes : la
phytoépuration. Après la encore de nombreuses recherches sur le sujet, nous n’arrivions
pas à exprimer clairement notre projet auprès des professeurs, et il fallut se
remettre à nouveau en question. Il ne s’agissait plus seulement de bien connaître
la théorie et de comprendre le principe de fonctionnement du projet, mais de
comprendre le terrain, la réalité du quotidien des 11% de la population
mondiale qui n’ont pas accès à l’eau, et d’être sûrs des informations que nous
avancions
Afin de pouvoir adapter au mieux
notre projet, et de le mettre en situation, nous nous sommes intéressés un peu
plus au cas de la République Démocratique du Congo, qui est l’un des pays où l’accès
à l’eau potable est le plus compliqué.
Ainsi nous avons rencontré des
doctorants Congolais actuellement à l’ULB qui nous ont donné énormément d’informations
sur la problématique de l’eau et nous ont permis de faire évoluer le projet.
En conclusion, ce semestre fut très
différent de ce à quoi nous sommes habitués : une grande liberté, un
éternel questionnement sur tout durant toute la durée du développement du
projet (qu’est-ce que c’est ?, comment ça marche ?, pourquoi ?,
est-ce mieux que ceci ou cela ?, où ?, quand ?, pour quoi ?,
pour qui ?, par qui ?...), de nombreux rebondissement (bons comme
moins bons), une ouverture d’esprit, un autre mode de communication et d’échange
au sein de l’atelier, une autre méthode de travail,… pour aboutir à un projet
différent de d’habitude également. Ce fut une bonne expérience !
Cependant, la thématique été très
compliquée à mon sens. Pendant un long moment j’avais l‘impression de ne pas
avancer. De ne rien comprendre à ce que je lisais et de me fermer de nombreuses
pistes de recherche à cause de notion de physique/chimie que je n’avais pas ou
que je ne comprenais pas.
Je pense que nous aurions dû
rencontrer certains des intervenants et conférenciers plus tôt dans le semestre
et dans nos recherches.
Afin de pallier les lacunes en physique, il serait peut-être intéressant de croiser cet atelier avec des étudiants en physique et de mixer les groupes afin mélanger et d’agrandir nos domaines de compétences ?
Afin de pallier les lacunes en physique, il serait peut-être intéressant de croiser cet atelier avec des étudiants en physique et de mixer les groupes afin mélanger et d’agrandir nos domaines de compétences ?